La Suisse dispose en effet d’un système légal et financier qui protège les intérêts privés et reste remarquablement stable au fil du temps. Le cadre politique et économique de la Suisse, et particulièrement dans les cantons de Vaud et du Valais, garantit à la fois la protection patrimoniale des entrepreneurs étrangers qui s’y installent et la sécurité de leur famille. La fiscalité avantageuse de ces cantons optimise l’imposition privée et professionnelle des entrepreneurs, ainsi que la transmission de leur patrimoine.
Le système politique suisse accorde une grande importance à la liberté d’action. Celle-ci s’exprime, d’une part, grâce au fédéralisme et, d’autre part, au travers de la démocratie directe. Berne est la capitale de facto de la Suisse (ville fédérale).
La Suisse n’a pas de capitale au sens usuel (de jure). Berne ayant été choisie comme siège fédéral de la Suisse lors de l’établissement du nouvel Etat fédéral, de facto, elle fait aujourd’hui office de capitale et porte le titre de « ville fédérale ».
La Suisse est organisée sur trois niveaux politiques. Le pouvoir est réparti entre la Confédération, les 26 cantons et plus de 2 250 communes.
Le gouvernement suisse (Conseil fédéral) est constitué d’un collège de 7 membres élus par le Parlement.
Le Parlement suisse (Assemblée fédérale) compte 246 membres, élus par le peuple. Il se compose de deux chambres : le Conseil national (200 membres) et le Conseil des Etats (46 membres).
Le Parlement suisse compte 15 partis politiques. Les partis qui comptabilisent le plus d’électeurs sont représentés au sein du Conseil fédéral.
Quelque 5,3 millions de citoyens, soit près de 63 % de la population, possèdent le droit de vote au niveau fédéral. Ce droit est accordé à tout ressortissant suisse, homme ou femme, âgé d’au moins 18 ans (âge de la majorité).
La Suisse a une économie de marché efficace. Son niveau de vie, sa productivité industrielle et la qualité de ses systèmes d’éducation et de soins sont parmi les plus élevés d’Europe.
L’économie suisse a bien performé en 2018 (3 % selon le FMI).
Pendant des siècles, la Suisse a adhéré à une politique de neutralité armée dans les affaires mondiales, ce qui lui a donné l’accès et la stabilité politiques nécessaires pour devenir l’un des pays les plus riches du monde. La dette publique continue de baisser et l’inflation devrait se maintenir aux alentours de 1 % dans les années à venir. La Suisse reste en tête de liste des paradis fiscaux préférés en raison de la faible imposition des entreprises et des particuliers étrangers. Enfin, la Suisse est l’un des pays les plus respectueux de l’environnement au monde. Elle s’est engagée à éliminer le nucléaire d’ici 2034 et à réduire sa consommation d’énergie de 35 %. Une révision totale de la loi sur l’énergie est en vigueur depuis le 1er janvier 2018 dans le but de développer les énergies renouvelables.
La Suisse est l’une des économies les plus compétitives au monde en raison de sa forte valeur ajoutée dans les services, de ses industries spécialisées et de sa main d’œuvre motivée et hautement qualifiée, composée de 4,9 millions de personnes sur 8,5 millions d’habitants. L’agriculture représente 0,64 % du PIB et emploie 3,5 % de la population active.
Les produits agricoles principaux sont le bétail et les produits laitiers, bien que le pays abrite également plus de 9 000 établissements vinicoles. Les autorités suisses accordent de nombreuses subventions directes aux agriculteurs afin de répondre à des critères écologiques stricts, comme la protection des sols. Le pays ne possède pratiquement pas de ressources minérales. Malgré la petite taille de l’ensemble du secteur agricole, l’agriculture biologique a connu une croissance considérable ces dernières décennies .
L’industrie emploie 20,7 % de la population active et constitue 25,2 % du PIB. La Suisse est réputée dans le monde entier pour la haute qualité de ses produits manufacturés, notamment des montres, des moteurs, des générateurs, des turbines et divers produits de haute technologie. Le puissant secteur industriel est tiré par les grands groupes exportateurs. Bâle, en particulier, abrite une industrie chimique et pharmaceutique très dynamique et puissante. L’électricité est produite principalement à partir des énergies hydraulique et nucléaire. Les ressources hydroélectriques fournissent près des deux tiers de l’énergie du pays.
Le secteur des services représente 71,2 % du PIB et emploie 75,8 % de la population active. Le secteur bancaire représente à lui seul près de 10 % du PIB. Des secteurs bien développés et concurrentiels à l’échelle mondiale, tels que la banque, les assurances, le fret et le transport, ont contribué au développement du commerce international dans toute la Suisse. Le tourisme, qui participe considérablement à l’économie (près de 10 millions de touristes en 2018), concourt également à équilibrer le déficit commercial de la Suisse.
Le taux de chômage en Suisse est tombé à 2,8 % ces dix dernières années et devrait maintenir un niveau aussi faible dans les années à venir.
Démocratie directe et concordance
Rares sont les pays où le peuple prend autant part à l’activité de l’etat qu’en Suisse. Les citoyens peuvent demander une modification ou un complément de la Constitution (initiative populaire) ou se prononcer sur des décisions du Parlement (référendum). Une longue tradition démocratique, un petit territoire, une population relativement faible sur le plan numérique, un taux d’alphabétisation très élevé et la richesse de l’offre médiatique permettent à cette forme d’Etat particulière de fonctionner. En règle générale, les citoyens ayant le droit de vote sont appelés quatre fois par an à se prononcer sur des projets de lois fédérales. Une des caractéristiques du système politique suisse est l’absence de bipolarisation entre un parti gouvernemental et une opposition (concordance). Depuis des décennies, les principales forces politiques sont représentées dans une sorte de coalition par les sept conseillers fédéraux. De même, les vainqueurs des élections ne sont pas les seuls à être représentés au Parlement, tous les partis y siègent, à la proportionnelle. Des majorités se forment en fonction des sujets traités. Cela permet de donner la parole à de nombreux groupements politiques et de trouver un consensus réunissant une large part du milieu politique. Ce respect des principes de la collégialité et du consensus contribue fortement à la stabilité politique de la Suisse.
Stabilité politique et paix sociale
Les études sur la sécurité, la propriété privée, la cohésion sociale et la stabilité politique placent régulièrement la Suisse dans le peloton de tête des comparaisons internationales. Les Suisses tiennent beaucoup à leur indépendance. La coexistence de plusieurs langues et de plusieurs cultures ne menace en rien la stabilité interne. La tolérance et les libertés individuelles sont développées en Suisse. La concertation est de rigueur entre les employeurs et les employés ou leurs représentants.
Les deux se sont engagés à résoudre les litiges par le biais de la négociation. Cette paix sociale contribue depuis des décennies à l’amélioration du niveau de vie général.
Vous ne verrez jamais de telles exactions en Suisse
Finances publiques
La Suisse est à la hauteur de sa réputation de stabilité. Son taux d’inflation est nettement inférieur à celui de l’UE et des principales nations industrialisées. Il en va de même avec le chômage, qui se maintient régulièrement en dessous de 3 % . Traditionnellement, les taux d’intérêt sont eux aussi modérés en Suisse. Le taux d’épargne est élevé (épargne nationale en pourcentage du revenu brut des ménages 2018 : 30,2 %. La quote-part de l’Etat mesure les dépenses de la gestion publique en pourcentage du produit intérieur brut (PIB). Elle englobe les dépenses des administrations publiques ainsi que les assurances sociales obligatoires et s’élève à 27,4% (2019) . La plupart des pays européens présentent une quote-part de l’Etat nettement supérieure, au-delà de 50 %. Les finances publiques peuvent être qualifiées de saines, tant au niveau de l’Etat fédéral que des cantons et des communes. Le taux d’excédent moyen (2018) s’élevait à 10 % . La dette publique est également inférieure à celle de la plupart des pays européens. Elle s’élève au total à 24,9% du PIB (2019). En comparaison à la moyenne des 27 pays membres de l’UE (80,4%), le taux d’endettement de la Suisse demeure relativement faible : la plupart des pays européens enregistrent une valeur bien supérieure (2018 : Italie : 134,8% ; France : 98,4% ; Allemagne : 61,9% ).
Neutralité
En matière de politique étrangère, la Suisse applique le principe de neutralité. Pour autant, elle ne reste pas à l’écart de la politique internationale : elle est membre de l’ONU depuis 2002 et coopère activement à de nombreuses institutions spécialisées de celle-ci. En outre, la Suisse est engagée depuis longtemps dans des organisations économiques importantes, comme l’Association européenne de libre-échange (AELE). La Suisse est neutre depuis 1515, un statut reconnu en 1815 par les grandes puissances européennes après les guerres napoléoniennes. Aucun autre pays européen ne peut se prévaloir d’une aussi longue tradition de neutralité. Depuis la fin de la guerre froide, la Suisse a assoupli sa conception de la neutralité. Etant donné que le rôle de l’OTAN a évolué – elle assure de plus en plus des missions de maintien de la paix –, la Suisse a adhéré en 1996 au Partenariat pour la paix. Grâce à sa neutralité, la Suisse intervient souvent en tant que médiatrice. En outre, les diplomates suisses représentent, dans certains cas, les intérêts de pays n’ayant pas de contacts officiels entre eux. La Suisse propose également son territoire neutre pour des rencontres et des conférences politiques délicates.
Population
La Suisse compte quelque 8,8 millions d’habitants permanents. La proportion de personnes âgées de 20 à 39 ans est de 26,7 %, tandis que celle des 65 ans et plus est de 17,9 % et celle des moins de 20 ans de 21 %. L’espérance de vie est l’une des plus élevées au monde : 81,1 ans pour les hommes et 85,4 ans pour les femmes.
L’habitat est décentralisé et les agglomérations restent à taille humaine :
plus des deux tiers de la population vivent dans les cinq plus grandes villes (Zurich, Genève, Bâle, Berne et Lausanne) et leurs agglomérations.
La Suisse possède quatre langues nationales reconnues :
l’allemand, le français, l’italien et le romanche. L’allemand est parlé dans le nord, l’est et le centre de la Suisse ; cependant, la communication orale est dominée par le dialecte (suisse allemand). Le français est la langue d’usage courant en Suisse romande, c’est-à-dire dans la région occidentale du pays, et en partie au centre. L’italien est parlé au sud du pays, dans le Tessin, et le romanche dans certaines parties du canton des Grisons.
Ouverture sur le monde
Langues et origines
La plupart des Suisses parlent au moins une langue étrangère. Ils l’apprennent dès l’école primaire, où les matières enseignées comportent l’anglais, de plus en plus souvent à un stade très précoce. Etant donné le caractère cosmopolite du pays, du fait de l’immigration notamment, il existe une grande variété de langues parlées et utilisées à des fins de communication.
L’anglais est en effet d’usage courant dans la vie professionnelle, parallèlement aux langues du pays, et il est utilisé par les cadres. La présence de différents groupes linguistiques et religieux, ainsi que la forte proportion de résidents étrangers, font du pays un pôle de tolérance et d’ouverture. L’indice de mondialisation établi par Ernst & Young classe la Suisse parmi les cinq économies les plus ouvertes au monde. Cet environnement cosmopolite facilite la conduite des affaires depuis la Suisse pour les entreprises étrangères. Bien que l’Europe soit le principal partenaire économique de la Suisse, les relations avec d’autres marchés, notamment américain et asiatique, sont également très intensives. Les deux centres financiers, Zurich et Genève, sont le creuset de plusieurs cultures. Dans le domaine culturel aussi, la Suisse a une tradition d’ouverture au monde. Sa neutralité lui ouvre les portes de tous les pays, auxquels elle fait également bon accueil. Cette particularité a incité de nombreuses multinationales et organisations internationales à implanter leur siège en Suisse.
Organisations internationales
Grâce à son indépendance politique et à son engagement, notamment en faveur de l’entente mondiale, la Suisse sert de plateforme à de nombreuses organisations internationales, en particulier à l’ONU qui a son siège à Genève. En outre, environ 250 organisations non gouvernementales ayant le statut de conseiller auprès des Nations Unies ont également leur siège en Suisse.